L’art shunga (18+)

Art érotico-pornographique japonais

Originaire de Chine, ces images érotiques shunga apparaissent au Japon dès le XIVe siècle, à l’époque de Muromachi, et connaissent un engouement populaire entre le XVIIe et le XIXe siècle. On y représente sur des morceaux de soie des scènes pornographiques, avec cette singularité : les sexes sont exagérément disproportionnés, et les positions généralement fantaisistes et peu réalistes. !

Shunga, du chinois chungonghua,  signifie « images du printemps », appréciées par les hommes et femmes de toutes classes. Son autre nom est makura-e soit « images sous l’oreiller ».

Les shunga ont été produits entre le XVIe et le XIXe siècle par des artistes d’ukiyo-e, estampes japonaises, comme Hokusai, Hiroshige, Utamaro, ou encore Harunobu…

Les estampes sont souvent présentées en rouleau de soie et papier vélin. Le terme makimono (lit. « chose qu’on enroule ») désigne des rouleaux manuscrits ou peints destinés à être déroulés et lus horizontalement.

Au XVIIe siècle, le shunga est officiellement interdit. Il se vend sous le manteau au marché noir. Tout le monde s’arrachent ces gravures pornographiques à prix d’or .

L’art shunga connaît ensuite son déclin à l’apparition de la photographie érotique au début de l’ère Meiji, fin de XIXe siècle.

Les personnages shunga

Le personnage le plus commun des shunga est la courtisane (oiran).

Utamaro a été vénéré pour ses descriptions de courtisanes, qui offraient un niveau inégalé de sensibilité et de nuances psychologiques.

Les acteurs de kabuki, théâtre traditionnel japonais, sont également très souvent mis en scène. Ils portent eux aussi une forte charge symbolique puisque nombre d’entre eux pratiquaient la prostitution masculine.

Toutes les orientations sont représentées : couples hétérosexuels, homosexuels, personnes seules ou encore des animaux….

Les scènes se déroulent le plus souvent habillées, dans le cadre de la vie quotidienne, entre mari et femme.