Les guerriers Kiribati

Les guerriers Kiribati

La république moderne de Kiribati est un état archipélagique de l’océan Pacifique composé de 32 atolls et d’une île haute, répartis en trois archipels séparés : les îles Gilbert. 

Elle abritait l’une des forces d’infanterie les plus uniques et les plus curieusement blindées et armées de l’histoire.

le guerrier Kiribati

Son armure et ses armes étaient le produit de matières premières facilement disponibles dans les îles et dans la mer, combinant les deux pour une approche unique en matière d’armement. 

Kiribati Warriors armures
Guerriers Kiribati du XIXe siècle

À partir de fibres de coco, matériau durable et résistant, on réalisait de curieuses cuirasses composées d’un plastron et d’une dossière.

Plusieurs couches de feuilles enveloppaient et protégeaient le corps du guerrier.

Il portait un manteau et un pantalon tissés épais, tous fabriqués à partir de fibre de coco, et une autre veste plus épaisse, agissant comme une armure. Une longue plaque dorsale tissée protégeait son cou et son dos, ce qui était particulièrement utile si ses ennemis souhaitaient tirer une flèche ou une lance. L’armement le plus singulier de ce guerrier est peut-être le casque qu’il portait, fabriqué à partir de la carcasse séchée d’un poisson porc-épic, ou poisson-globe (Fugu).

Les lances (Trunun), épées, poignards et massues étaient fabriquées à partir de bois de cocotier, hérissées de dents de requin, servant de lame pour couper, déchirer, briser l’armure ennemie et garder à distance…  Elles infligeaient des blessures profondes notamment aux bras et aux jambes, peu protégés. 

kiribati weapons armes
Armes des guerriers Kiribati

Les arcs et les flèches étaient utilisés au cours des combats entre les Gilbertais au cours des années 1700 et 1800. Plus tard au 19ème siècle des mousquets, des carabines et même un canon, donnés à certains Tarawans du Sud par une goélette américaine, étaient utilisés lors des guerres civiles menées à Kiribati pendant les années 1880.

Rituels et guerres

Kiribati WarriorLes États voisins de Micronésie et de Polynésie auraient rejoint la mêlée lors des batailles du 18e siècle.  À Tarawa et ailleurs, des invasions et des raids étaient régulièrement lancés sur les îles et atolls ennemis, chaque fois que la marée le permettait ; a pirogue étant un atout majeur pour le village (kainga en Maori).

Le chef contrôlait ses guerriers par des rituels mystiques, utilisés pour tout : les transports quotidiens, la chasse, les voyages diplomatiques vers d’autres kaingas, et en temps de guerre. 

Comme pour les grands guerriers Maori de la Nouvelle-Zélande, le combat au corps à corps était une pratique rituelle pour les combattants Kiribati. On croyait souvent que les chefs les plus valeureux au combat pratiquaient la meilleure magie. Les rituels de divination et les veillées méditatives pour les batailles à venir étaient un élément clé de la religion et de la guerre.

Kiribati Warrior color

Certains conflits de la fin du XIXe siècle étaient directement liés à des pratiques religieuses impliquant des chrétiens convertis et des frères païens des îles voisines. Beaucoup de luttes internes dans les îles Gilbert, en particulier sur Tarawa, étaient le résultat de querelles dynastiques.

Une armure identique à celle de chevaliers japonais

L’origine de ces combats rituels posent question car l’on pense qu’il n’y eut pas de contacts précoces entre les habitants des Kiribati et des Européens portant des armures. L’hypothèse la plus vraisemblable serait celle de naufragés ou de pirates provenant du Japon…

(Sources : www.detoursdesmondes et warfarehistorian.blogspot.com)

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Sabre de guerrier Kiribati en bois et dents de requin

Sabre de guerrier Kiribati (cordon)

 

 

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