Grand masque esprit baleine Yupik céphalomorphe, bleu blanc et rouge, sur pied métallique noir – Canada / Alaska du Nord – Collection ethnique
Grande masque esprit baleine de chaman en bois léger, plat, creusé, sculpté et peint, présenté sur pied métallique et bois noir – Artefact style Yupik (peuple esquimau, eskimo, inuit).
Il est encadré d’un cercle de bois, arbore 6 plumes au sommet (1 manquante) et 2 mains rouges sont fixées de part et d’autre.
Le visage oblong est peint en blanc, et bleu à pois blancs pour la partie haute et basse.
Les traits sont tirées vers le bas, les yeux sont en demi-lune, la bouche affiche de petites dents, et le nez est représenté par deux petits trous.
2 longues nageoires bleues partent du menton vers l’avant, et supportent 8 bâtonnets mobiles.
Un petit personnage rouge se tient debout sur le front, penché vers le bas.
Les plumes d’oiseaux rappellent le lien céleste avec les étoiles (quelques plumes sont légèrement abîmées).
L’espace entre le visage et le bord du cercle de bois qui l’entoure symbolise l’air.
Masque ancien, artefact singulier, de belle facture, présentant des traces d’usure et manques (voir main gauche) – Peuple esquimau, eskimo, inuit.
Les masques cérémoniels Yupik
le peuple Yupik est célèbre pour la fabrication de masques cérémoniels.
Leur aspect varie en fonction de leur usage, allant de petits masques de doigts à de grands masques nécessitant plusieurs porteurs.
Cependant, il existe des normes qui sont strictement respectées.
Ainsi, les masques sont créés spécifiquement pour une occasion et d’après le rêve du chaman : il faut que l’esprit soit apparu pour qu’on puisse le représenter correctement.
S’il ne le fabrique pas lui-même, il indique au sculpteur ce qu’il doit faire.
Chaque masque est unique et sa fabrication est sujette aux désirs et à la sensibilité du sculpteur.
Il pioche dans un répertoire commun de formes mais se les approprie et les adapte.
Les Yupiit pouvaient donc dans un masque reconnaître la vision et le style d’un sculpteur.
Jusqu’à récemment, la capacité d’un homme à sculpter un masque était considérée comme aussi fondamentale que celle de manger et de respirer.
Les plus doués avaient le privilège de se voir confier la réalisation des masques pour le chaman.
La fabrication du masque Esprit
La fabrication débutait par la collecte du bois, spécifiquement récupéré pour l’occasion et soumise à des rites particuliers, afin de respecter le Yua.
Le sculpteur suivait ensuite les directives du chaman pour la forme de l’objet, puis le peignait et terminait par l’ajout des différents éléments rapportés.
D’autre part, peindre le masque avec des pigments naturels, c’était le rendre visible au monde des esprits…
Ceux-ci étaient souvent brûlés après les cérémonies, d’où la rareté des traces archéologiques.
Le masque était porté par le chaman lors des cérémonies.
Il devait lui permettre d’entrer en relation avec les esprits.
Il traduit le lien qui unit l’homme, l’animal, la nature et les esprits.
Les Yupiit croyaient que tout être vivant avait une âme et pouvait se réincarner dans une autre forme, notion incarnée dans ce visage mi-homme mi-animal.
« Le peuple Yupik » à lire sur le blog Oviry
- Artefact style Yupik
- Canada / Alaska du Nord
- Mi XXe
- Collection ethnique
- 33 x 35 x 68 cm
- Poids : 1.010 kg