Cimier iatmul polychrome sur base hémisphérique noir représentant une figure masculine à l’opossum et crocodile – Moyen-Sépik – Art Papou
Cimier iatmul polychrome représentant une figure masculine finement ouvragée, et décorée aux pigments ocre, noir et blanc – Papouasie-Nouvelle-Guinée – Collection ethnique
Il est à califourchon sur un crocodile, Crocodylus novaeguineae, et porte un opossum, Phalanger matanim ou cuscus, sur la tête.
La sculpture est longiligne ornée de fibres végétales tressées, type raphia, aux oreilles, et autour du cou.
Le visage est délicatement peint de motifs guerriers traditionnels iatmul, et incrusté de cauris au niveau des yeux.
Il affiche une large bouche, dents apparentes, de grandes narines, d’où part la queue du crocodile.
Le reptile est en position courbée, dos à terre, son museau vient toucher, dans le dos du personnage, la queue en spiral du marsupial.
Ses bras sont longs et fins, positionnés en arrière, ses larges mains tenant le crocodile par les pattes avant.
Ses pieds larges sont posés sur l’hémisphère du cimier.
De nombreuses lignes sont peintes aux pigment ocre et blanc, sur l’ensemble de cette sculpture de belle facture.
Bois, fibres et pigments naturels – Base hémisphérique fendue (voir photos).
Ce type de sculpture évoque un mythe fondateur du clan.
Le cimier est fixé tout en haut de la maison cérémonielle ngeko, bâtiment construit sur pilotis selon un plan rectangulaire.
Maison ngeko
Cette maison cérémonielle est au milieu d’une grande place du village et réservée aux hommes initiés.
C’est un bâtiment imposant, qui peut atteindre 15 mètres de haut et 60 mètres de long, souvent orné de bois sculptés représentant des crocodiles ou des ancêtres.
Elle symbolise la couverture protectrice des ancêtres, et représente le cœur de l’activité politique, magique, guerrière et cérémonielle.
Durant la saison pluvieuse, de décembre à avril, le fleuve Sépik est en crue et cette place cérémonielle se trouve inondée durant plusieurs semaines, voire même plusieurs mois.
L’édifice est divisé en deux parties : l’avant ndamangeko et l’arrière ngumbungeko, l’avant primant sur l’arrière.
C’est aussi la maison des hommes – Chaque homme y a sa place réservée.
Autrefois, ce type d’édifice ne pouvait être construit qu’après une « chasse aux têtes » couronnée de succès.
Les têtes trophées étaient alors placées sous la base de certains piliers pour en assurer la pérennité et contribuer à la stabilité de l’édifice.
Ces êtres ancestraux et totémiques sont représentés par des figures en bois conservées dans les maisons d’apparat des hommes.
- Art iatmul
- Moyen-Sépik
- Papouasie Nouvelle Guinée
- Bois patiné sombre et polychrome
- Collection ethnique
- 15.5 x 13 x 50 cm
- Poids : 0.718 kg
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