Butsudan Bouddha Amida autel en bois laqué noir et doré – Période Edo – Japon
Exceptionnel sanctuaire religieux traditionnel des bouddhistes japonais, aux formes arrondies, en bois laqué noir et doré, datant de la fin du XVIIIe, début XIXe siècle.
Très rare sanctuaire bouddhiste japonais dans un état remarquable, délicatement sculpté, aux charnières et fermeture finement ciselées de motifs floraux traditionnelles.
Impressionnant mandorle décoré de nuages stylisés et du magnifique trône de Lotus.
Bouddha Amida
Amida, Bouddha de lumière et de vie infinies, est un bouddha céleste selon les Écritures du bouddhisme Mahayana. Il possède des mérites infinis résultant de bonnes actions au cours d’innombrables vies passées. Il est le chef de la famille Lotus.
Un objet de collection exceptionnel, très difficile à trouver dans cet état.
Quelques rares signes de vieillissement (manque partiellement le pouce des deux mains).
- Art japonais
- Pièce de musée
- Fin XVIIIe / Début XIXe
- Période Edo
- Collection d’art japonais
- Objet de culte bouddhiste rare et exceptionnel
- 17.5 (39 cm ouvert) x 12.5 x 36 cm
- Poids : 1.247 kg
Le Butsudan
Le Butsudan permet à chacun de vénérer Bouddha, chaque jour, partout, chez soi, en voyage, et à travers lui, les ancêtres de la famille.
Les japonais viennent au lever et au coucher s’agenouiller devant le butsudan, joindre leurs mains et prier pour les parents défunts.
Il est un élément central de la spiritualité des Japonais, car il crée un espace et un temps pour le recueillement à l’intérieur de la maison.
L’autel des ancêtres
C’est une armoire avec des portes en bois qui entourent et protègent une icône religieuse, le plus souvent une statue ou un mandala. Les portes sont ouvertes pour montrer l’icône de rites religieux. Un butsudan contient habituellement des articles de dévotion appelés butsugu, tels que chandeliers, brûleurs d’encens, cloches et des coupelles pour recevoir des offrandes. On y range fréquemment les tablettes ancestrales, destinées aux rites funéraires. Certaines sectes bouddhiques placent aussi un ihai, souvenir des parents défunts, à l’intérieur ou à proximité du butsudan.
On trouve des butsudan de toutes dimensions dans les temples et les maisons. On vient prier devant matin et soir.
Histoire du Butsudan
Butsudan est un mot japonais qui signifie maison (dan) de Bouddha (butsu).
Le butsudan original existait bien avant le Japon lui-même.
En Inde, on construisit des autels démesurément hauts comme lieux d’offrande au Bouddha.
Lorsque le bouddhisme gagna la Chine et la Corée, les statues du Bouddha ont été placées sur des piédestaux.
Les tempêtes ont fait tomber les statues qui se sont brisées.
Pour protéger la statue du Bouddha, Ils construisirent des murs et des portes autour d’elle.
Ils pouvaient alors offrir en toute sécurité leurs prières et de l’encens à la statue sans courir le risque qu’elle subisse des dégâts.
Les Japonais se sont convertis au bouddhisme après de nombreuses années de shintoïsme.
Ils ont tout de suite adopté le butsudan qui voisine depuis avec le kamidana, autel shinto (maison des kamis).
Les deux religions se côtoient et se complètent selon les événements de la vie.
Pour beaucoup de nouvelles sectes en cours de création, le butsudan a été placé dans des temples et en est devenu l’élément central.
Puis les gens ont commencé à avoir leur propre butsudan installé dans leur maison.
Ils pouvaient ainsi rendre grâce à Bouddha, à la Loi de l’Univers, de même qu’aux défunts.
Même si aujourd’hui des butsudan familiaux sont jetés après des centaines d’années de transmission familiale, ils restent un élément central dans le bouddhisme japonais.